CAGNOTTE – COMBAT JUDICIAIRE PHILIPPE TRIBAUDEAU EHS – COURS EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME – UN COMBAT POUR TOUS !

En route pour la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : cagnotte de soutien pour le parcours judiciaire de Philippe Tribaudeau, lanceur d’alerte électro-hypersensible (EHS) qui se bat depuis 17 ans pour la reconnaissance de la toxicité des champs électromagnétiques artificiels et la création de zones blanches pérennes. Photo : Manifestation devant la préfecture de Digne avec Michèle Rivasi le 20/07/2023.

Ancien enseignant de technologie mis en retraite pour invalidité pour cause d’électro-hypersensibilité et reconnu handicapé depuis 2012, je suis réfugié en zone blanche depuis plus de 10 ans dans une vallée en forêt domaniale du Vançon sur une parcelle gérée par l’ONF sur la commune d’Entrepierres (04). Malgré une situation hors norme, je vis là avec ma famille en caravane avec l’accord de 3 préfets successifs. Vivre en zone blanche est un combat sans fin que je mène avec le soutien de l’association AZB et d’un collectif local. Par exemple, à l’automne 2024, après plusieurs années de lutte pour obtenir la modification d’un projet d’antenne de téléphonie mobile qui menaçait  de couvrir mon campement, le Préfet a fait éteindre 2 émetteurs sur 3 quelques jours après la mise en service de l’antenne afin de préserver ma zone blanche.

Mon combat judiciaire :

En 2022, l’ONF invoque son programme de coupes forestières pour demander que je quitte mon lieu de refuge. Je refuse n’ayant d’autres lieux où m’installer. L’affaire est portée en justice par l’ONF et le 22 février 2024, le juge du tribunal judiciaire de Digne a débouté l’ONF de sa demande d’expulsion au motif que mon électro-hypersensibilité ne me permettait pas de vivre ailleurs que dans une zone blanche. C’était la reconnaissance judiciaire de l’EHS que j’avais ainsi obtenue en première instance. Ce jugement a malheureusement été cassé en appel le 29 avril 2025. J’ai donc décidé de me pourvoir en cassation. Le résultat de cette procédure lancée le 15 octobre 2025  sera versé à mon 2ième dossier (CEDH).

En parallèle, le 9 avril 2024 le juge du tribunal administratif de Marseille a débouté mon recours contentieux DALO (droit au logement opposable) en zone blanche que j’avais intenté contre monsieur le Préfet des Alpes de Haute-Provence. Suite à cela, j’ai déposé un pourvoi en cassation au Conseil d’État (il n’y a pas d’appel dans le cas d’un DALO).

Ce pourvoi a été rejeté le 7 mai 2025. Avec ce dossier, j’ai épuisé tous les recours judiciaires au niveau national ce qui m’a permis de déposer le 5 septembre 2025 un dossier auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). À cette cour, sera jugé le fond du dossier. À savoir, une personne EHS-MCS peut-elle obtenir, ce qui est un droit humain inaliénable, le droit de vivre dans un environnement compatible avec ses limites vitales (ici imposées par mes hypersensibilités).

C’est un double parcours judiciaire épuisant mais que nous pouvons gagner. C’est un combat que je porte mais qui vaut pour tous les électro-hypersensibles et chimico-sensibles (EHS-MCS) qui ont besoin d’être reconnus dans leur droit à un logement en zone blanche, à l’abri des pollutions électromagnétiques et des pollutions chimiques.

J’ai à ce jour financé seul mes quatre premiers procès. Aujourd’hui, je demande votre soutien pour financer la suite de ce parcours, à savoir, la requête devant la Cour européenne des droits de l’homme, soit 6 900 euros pour couvrir dans un premier temps le coût du dépôt de mon dossier afin que la Cour apprécie sa recevabilité et ce, dans un délai de 6 à 12 mois. Seuls 5% environ des dossiers passent ce filtre. Ensuite, et seulement en cas de résultat favorable, 4 800 euros supplémentaires seront nécessaires pour traiter le fond du dossier (à ce jour aucun dossier de personne EHS  n’a été traité sur le fond). Dans ce cas, je referai un appel à dons. En ce qui concerne le pourvoi en cassation, cela représente une somme de 3 600 euros. A ce jour, je demande donc un soutien financier s’élevant à 10 500 euros (1ère étape CEDH et le pourvoi en cassation).

Si nous gagnons ensemble ces procès, nous obtiendrons alors la reconnaissance réelle de l’EHS (lien de causalité entre les champs électromagnétiques artificiels et les symptômes de l’électro-hypersensibilité) mais plus globalement la reconnaissance de la toxicité des champs électromagnétiques artificiels. Éclatera ainsi au grand jour l’un des plus grands scandales sanitaires de ce début du 21ᵉ siècle. Les pollutions électromagnétiques générées notamment par l’ensemble des technologies sans fil sont toxiques, ce que ni l’État ni les industriels concernés ne reconnaissent aujourd’hui en France. Le reconnaître enfin obligera l’État à créer des zones blanches (refuges pour les personnes EHS-MCS) et à baisser le niveau de ces pollutions pour l’ensemble de la population. Pour rappel, l’article 1 de la Charte de l’environnement qui a valeur constitutionnelle : “ Tout Homme à droit à un environnement sain et respectueux de sa santé”.

Pour participer à la cagnotte sur le site  » Le pot commun » : https://www.lepotcommun.fr/pot/ruh7mi6z

D’avance un grand merci à chacun et à tous.

Philippe Tribaudeau

En savoir plus sur mon combat :

https://www.uneterrepourlesehs.org/